TENTATIVI DI TRASCRIZIONE
By Achille Filipponi
24/10/2019 - 24/12/2019
Collaboration with SALON DU SALON, Marseille
Ogni forma di rappresentazione è un tentativo di trascrizione. Ogni tentativo di trascrizione è sempre fallimentare. Stante il fatto che la trascrizione è sempre distacco, l’obiettivo del transfer dal reale al realistico è un obiettivo inutile. Qualunque nuova forma visiva è sempre costruttiva, parziale, evanescente, fulgida e già deceduta. Dentro ogni forma non ci sarà mai quella cosa che fu, in lei non troveremo nulla se non quello che vogliamo vedere. Ecco perché l’elemento visivo si fa rinnegando per sempre la sua origine (reale), la sua precedente condizione stellare precipitata in un abisso irreversibile. Questo perché ogni costruzione visiva è impossibilitata a essere documentale: il rovesciamento della realtà nella sua rappresentazione va solo in un senso, mai all’opposto; la risalita contraria sul pendio è impossibile, chi guarda al frutto visivo costruirà senza voltarsi mai, senza mai usare il filo di Arianna, sempre chi legge starà scrivendo ancora. La rappresentazione, il modellamento dell’oggetto visivo è un travaso che non è un collegamento, ma una rottura costruttiva. La nuova crepa, la fioritura, l’assemblaggio, il parto epifanico generano sempre un feto ologrammatico e senza padre. Esso è statua, lapide e si manifesta sempre in forma di:
-MUTA
-REPLICA
-NUOVO PIANETA NUDO
-LUTTO
-DUNA DOPO LA DUNA PRECEDENTE
-ENNESIMA ONDA
Questo perché ogni forma di rappresentazione visiva, seppur realistica o gemella, misura l’abissale distanza politica e fisiologica tra il seme e il fiore fiorito. L’incomprensibile vuoto temporale tra il cane veggente che trema e la casa distrutta dal terremoto.
L’autore deve lavorare su questo processo trasformativo irreversibile, deve porre nel suo visuale un nuovo mondo vuoto in cui gli altri cerchino e non trovino, o credano di trovare non trovando, la sua frustrazione (nella trascrizione fallita e claudicante) sarà lo sforzo oculare e mentale di chi guarda e non può che vedere uno specchio. La proposta non può essere mai chiara, essa sarà proliferata, serializzata, svuotata e silenziata. Bisogna lavorare strenuamente su un susseguirsi di repliche sonore similissime, mediane, eco di terza e quarta mano, zero virgola. In questi Tentativi di trascrizione l’autore deve svuotare il registro cronachistico ed esaltare gli elementi che formano la nuova forma. Questo deve avvenire perché la rappresentazione deve sempre tenere conto della sua stessa crisi e le nuove forme che l’autore estroflette sul corpo sociale devono essere liriche, ambigue ed emancipatorie. Questo atto di riduzione, che dona sempre un paesaggio asfittico, afasico, stitico, ingessato, deve sempre confermare che, se la realtà è un corpo, la rappresentazione è la sua parte paralizzata. Questa lapide trasparente, questa cartilagine morta, è frutto di un atto visivo che è sempre:
-RIPIEGATO SU SE STESSO
-INDEBOLELITO MA TESO
-RIFACIMENTO DELLA FATTURA STESSA
-RESTO RIFATTO VOLUTAMENTE REITERATO
Gli elementi costruttivi di queste forme (tono, volume, geometrie, supporti fisici, linguaggio scritto) nella loro costruzione finale non si dissolvono mai in sentimentalismi, o in altri segni più veritieri, rimangono sempre elementi tesi in un loro rigor mortis. Gli elementi costruttivi in gioco si scindono, fanno vita solitaria, fanno vita silenziosa (perché sono la parola scritta che non si potrà mai udire). Gli elementi in gioco si asciugano nella sintesi e sussistono in forma di equivalenze, perché il processo di trascrizione è fatto e formato da subordinate e sotto–forme sintattiche che servono a ripetere, ripetere, ripetere, e ripetere, sempre lo stesso nome.
Achille Filipponi
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TENTATIVE DE TRANSCRIPTION
Toute forme de représentation est une tentative de transcription. Toute tentative de transcription est toujours un échec. La transcription étant toujours une déconnexion, l’objectif du transfert du réel au réaliste est inutile. Une nouvelle forme visuelle, quelle qu’elle soit, est toujours constructive, partielle, évanescente, éblouissante et déjà trépassée. Aucune forme ne contiendra jamais la chose qui fut ; nous n’y trouverons jamais rien si ce n’est ce que nous voulons y voir. Voilà pourquoi l’élément visuel renie pour toujours son origine (réelle), sa condition sidérale antérieure ayant à jamais précipité dans un abîme. Et cela parce que tout assemblage visuel ne peut être documentaire, car renverser la représentation de la réalité est à sens unique et jamais à l'inverse ; la remontée de la pente à contresens est impossible. Quiconque regarde le fruit visuel construira sans jamais se retourner, sans jamais se servir du fil d'Ariane, le lecteur sera toujours en train d'écrire. La représentation, le façonnage de l’objet visuel est un transvasage ; ce n'est pas une connexion, mais une rupture constructive. La nouvelle fissure, la floraison, l’assemblage et l’éloquente parturition accordent toujours la délivrance d’un fruit hologrammatique et agéniteur. Il est statue, pierre tombale et se manifeste toujours sous forme de:
• MUE
• RÉPLIQUE
• NOUVELLE PLANÈTE NUE
• DEUIL
• DUNE APRÈS LA DUNE PRÉCÉDENTE
• ÉNIÈME VAGUE
Et cela parce que toute forme de représentation visuelle, quand bien même elle serait réaliste ou jumelle, mesure la distance politique et physiologique abyssale entre la graine et la fleur épanouie. L’incompréhensible vide temporel entre le chien qui pressent et tremble et la maison détruite par le tremblement de terre.
L’auteur doit travailler sur ce processus de transformation irréversible. Il doit mettre dans sa représentation visuelle un nouveau monde vide dans lequel les autres cherchent sans trouver, ou croient trouver sans trouver ; sa frustration (dans la transcription manquée et claudicante) sera l’effort oculaire et mental de ceux qui regardent et ne peuvent voir qu’un miroir. La proposition ne peut jamais être claire ; elle sera répandue, sérialisée, vidée et tue. Il faut travailler courageusement sur une succession de répliques sonores très semblables les unes aux autres, médianes, écho de troisième et quatrième main, zéro virgule. À l’occasion de ces tentatives de transcription, l’auteur doit vider le registre de la chronique et rehausser les éléments qui façonnent la nouvelle forme. C’est une étape incontournable, car la représentation doit toujours tenir compte de sa propre crise et les nouvelles formes que l’auteur cambre sur le corps social se doivent d’être lyriques, ambiguës et émancipatoires. Cet acte de réduction, qui toujours aboutit à un paysage asphyxique, aphasique, stérile et figé, doit corroborer la théorie énonçant que, si la réalité est un corps, la représentation en est la partie paralysée. Cette pierre tombale transparente, ce cartilage mort, est fruit d’un acte visuel qui est encore :
• REPLIÉ SUR LUI-MÊME
• AFFAIBLI MAIS TENDU
• REMANIEMENT DE SA FACTURE
• RESTE REFAIT SCIEMMENT RÉITÉRÉ
Dans leur construction finale, les éléments constructifs de ces formes (ton, volume, géométries, supports physiques, langage écrit) ne se décomposent jamais en sentimentalismes, ni en d'autres signes plus véridiques ; il subsiste toujours des éléments tendus dans leur rigidité cadavérique. Les éléments constructifs en jeu se scindent, vivent en solitaire, en silence (car ils sont la parole écrite qui ne pourra jamais être entendue). Les éléments en jeu sèchent dans la synthèse et subsistent sous forme d’équivalences, car le processus de transcription est fait et formé par des subordonnées et des sous-formes syntaxiques servant à répéter, répéter, répéter et à répéter, sans cesse le même nom.
Achille Filipponi